Vous avez tendance à vouloir aider tout le monde autour de vous ? Aider les autres vous permet de vous sentir bien ? Plus qu’une envie, c’est un besoin, quitte à mettre vos propres besoins de côté ? Vous êtes surement sous l’emprise du syndrome du sauveur ! Et laissez moi vous dire que ça, ça vous empêche de maigrir !

Qu’est-ce que le syndrome du sauveur ?

Le syndrome du sauveur est cette tendance à vouloir aider les autres, parfois au détriment de nous-même. La personne qui souffre de ce syndrome a besoin d’aider l’autre, elle en fait une priorité, presque une mission de vie. Si on utilise le terme « syndrome« , ce comportement n’est en rien une maladie ou un trouble. C’est un rôle que la personne endosse elle-même, souvent de manière inconsciente.

Quand on veut à tout prix aider l’autre, on le juge inconsciemment incapable de s’en sortir seul. Pour réussir à sortir du syndrome du sauveur, il faut commencer par arrêter de juger les autres.

Le triangle de Karpman

Le triangle de Karpman

Pour comprendre d’où vient ce terme, il faut se pencher sur le triangle dramatique de Karpman. Stephen Karpman a remarqué que dans les relations défaillantes, nous sommes toujours amenés à jouer 3 rôles :

  • la victime
  • le sauveur
  • le persécuteur

Nous avons tous un rôle préféré pour entrer dans le jeu :

le rôle de victime : elle est plaintive, pleurnicharde, malheureuse et passive

le rôle du persécuteur ou bourreau : il est sévère, critique, cassant et dévalorisant

le rôle du sauveur : il est altruiste, protecteur et infantilisant

En analyse transactionnelle, on appelle cela : un jeu psychologique. Et pour jouer, il faut être 2.

Comme vous le voyez sur le schéma, la victime va entrer en relation avec un sauveur ou un persécuteur. Les rôles peuvent tourner au sein d’une même relation. Celui qui joue le rôle de la victime peut devenir persécuteur face au sauveur si elle lui refuse son aide. Le sauveur devient alors à son tour victime puisque ses efforts sont vains.

Dans notre vie, nous avons un rôle préférentiel qui peut guider nos comportements dans les relations avec les autres. L’environnement familial dans lequel on a grandi, va également avoir une influence puisque l’enfant reproduit ce qu’il voit.

Ce qu’il est important de retenir c’est que ces rôles vont être joués de manière inconsciente dans les relations négatives et toxiques. Dans une relation saine, on ne retrouve pas la distribution de ces 3 rôles.

Le profil du sauveur

Derrière ce besoin d’aider l’autre, de venir à son secours sans qu’on ne lui ait rien demandé, le sauveur cache un besoin d’être aimé de manière inconditionnelle. Tandis que l’amour qu’il donne est conditionnel puisque l’autre refuse son aide, le sauveur peut devenir soit victime, soit persécuteur « Avec tout ce que j’ai fait pour toi !« .

Il a terriblement peur de se sentir égoïste, c’est pourquoi il s’oublie souvent, se faisant passer au dernier plan jusqu’à ne même plus avoir de temps pour lui-même. Ça vous rappelle quelqu’un ?

🤓 À lire aussi : Psychologie & perte de poids, quel lien ?

Pourquoi le syndrome du sauveur vous empêche de maigrir ?

Tout simplement parce que vous ne prenez pas en compte vos propres besoins, vous vous oubliez et ça peut avoir des conséquences négatives comme un stress chronique par exemple.

Mais au-delà de ça, ce besoin d’être aimé par l’autre peut vous amener à faire des choses qui sont complètement éloignées de vos valeurs et cela peut entrainer une dévalorisation de soi et enterrer le peu d’estime de soi qu’il y avait.

C’est comme si au fond de vous, il y avait cette idée de compenser votre poids par votre gentillesse excessive, peut-être parce que vous pensez qu’on ne peut pas vous aimer telle que vous êtes.

Il y a une énorme peur du regard et du jugement de l’autre.

J’aimerais vous dire une chose : vous êtes la personne la plus importante de votre vie. Si vous ne prenez pas soin de vous d’abord, comment allez-vous pouvoir aider les autres ? Vous oubliez ce n’est pas rendre service aux autres, c’est accepter de ne pas exister. Et là, comment voulez-vous qu’on vous respecte si vous-même, vous ne vous respectez pas ?

Comment sortir du rôle de sauveur ?

La première chose à faire pour laisser son rôle du sauveur au placard est de prendre conscience de ses comportements dans les relations avec les autres.

Il est ensuite important de garder en tête qu’on ne peut pas aider quelqu’un qui ne veut pas de notre aide.

L’une des choses que vous pouvez faire, c’est simplement de demander à l’autre s’il veut de votre aide ? Parfois, il vous dira oui tandis que d’autre fois, il aura juste besoin d’une oreille attentive.

Pour éviter de vous plier en 4 auprès des autres, il y a une personne qui a vraiment besoin de votre aide et de toute votre attention : vous-même. Commencez par prendre soin de vous en répondant à vos propres besoins.

Permettez également aux autres de devenir autonomes en ayant conscience que chacun a en lui les ressources nécessaires pour faire face aux situations qui se présentent à lui.

Enfin, il vous faudra trouver un autre moyen pour obtenir cet amour inconditionnel tant recherché et cette gratification attendue en endossant le rôle de sauveur. Vous pouvez peut-être offrir un peu de votre temps à des associations en tant que bénévole par exemple.

Si le sujet vous intéresse, je vous laisse jeter un œil au live que j’ai fait sur Instagram avec Catherine, une collègue psychologue.

2 livres sur le syndrome du sauveur