Lorsque l’on parle de psychologie, on ne pense pas nécessairement à la perte de poids et l’inverse est encore moins probable. Lorsqu’une personne désir perdre du poids, elle va penser immédiatement à son alimentation alors qu’en réalité dans un désir de maigrir, il est question de bien plus de chose que du contenu de son assiette.

La psychologie de la perte de poids

Lorsque ces deux notions sont associées, on pense souvent aux fameux kilos émotionnels. Mais la psychologie s’intéresse-t-elle uniquement à ces kilos émotionnels lorsqu’il est question de perdre du poids ?

La réponse est non.

Le rapport à l’alimentation commence dès la naissance avec le sein maternel. Le moment où la mère nourrit son enfant est un moment privilégié qui va bien au-delà du besoin physiologique de manger. C’est par le regard, les caresses et les paroles de la mère (ou du père !) que le bébé créer ses premiers liens d’attachements.

John Bowlby parle d’attachement sécure et d’attachement insécure. Sans entrer dans les détails de ces deux notions, le bébé fait soit l’expérience d’un environnement sécurisant pour lui, soit il est confronté à une insécurité qui se répercute à un niveau interne. Les bébés avec un attachement insécure peuvent donner des adultes anxieux par exemple.

Ce sont grâce aux mots des figures d’attachements que le bébé va se sentir exister. Ce sont ses parents qui verbalisent la signification de ses pleurs : le besoin de manger, d’être changé, de dormir, d’affection etc.

Le rapport à la nourriture commence dès le plus jeune âge.

En effet, s’il le bébé est nourrit systématiquement lorsqu’il pleure, il peut potentiellement apprendre que la réponse à tous ses besoins est de manger. Plus tard, la nourriture représentera la notion de réconfort aux yeux de l’adulte et s’il s’agit de sa seule source de plaisir, il mangera dès qu’il ressent des émotions désagréables. C’est en cela que l’on parle de kilos émotionnels.

Les expériences de la petite enfance, de l’adolescence et de l’âge adulte impacte également le rapport à la nourriture de tout un chacun, mais il est important de prendre en considération les premiers instants de vie du nourrisson pour comprendre ce qui se joue autour du poids.

La prise de poids psychologique

Il arrive également que certains événements de vie vécue comme traumatisant puissent avoir pour conséquence une prise de poids sans lien avec la prise alimentaire. On parle alors de choc émotionnel. Ce peut être un deuil, une rupture, un déménagement, une maladie, et tout autres événements marquant dans la vie d’une personne.

Il arrive fréquemment qu’à la perte d’un être cher, la personne grossit sans raison apparente comme pour garder le défunt près de soi. Tout se joue bien sûr à un niveau inconscient.

Lorsque le corps ne veut pas maigrir

Il est intéressant de consulter un psychologue lorsque le corps ne veut pas maigrir malgré tous les efforts fournis sans que la médecine ne puisse l’expliquer. Il peut s’agir de choc émotionnel ou de blocages psychologiques bien plus profond.

Eudes Séméria parle d’injonctions dans son livre Les pensées qui font maigrir; notamment de l’injonction de grossir. Lorsqu’un bébé ne grossit pas, il y a potentiellement un danger de mort. La prise de poids symbolise ainsi la vie et par opposition la perte de poids représente la mort.

Demandez-vous si vous avez connu dans votre entourage des personnes qui ont perdu du poids suite à une grave maladie. L’inconscient a très bien pu associer ces deux éléments ensemble et fait tout que vous empêcher de maigrir.

L’inconscient dans la perte de poids

En hypnose, nous considérons que notre inconscient est là pour nous protéger. Ainsi, lorsqu’un comportement est mis en place, c’est toujours dans une intention positive. On appelle cela également le bénéfice secondaire. Il est, à mon sens indispensable de comprendre ce qui se joue derrière la perte de poids pour réussir à maigrir durablement.

Vous avez peut-être fait l’expérience de l’impossibilité de descendre en dessous d’un certain poids, ou de toujours reprendre une fois ce palier franchi. C’est sans doute l’œuvre de votre inconscient qui tente par tous les moyens de vous maintenir en sécurité.

En effet, perdre du poids peut revêtir un caractère dangereux pour certaines personnes. Au-delà d’une peur de mourir, Eudes Séméria parle également de loyauté familiale. Ainsi, si votre famille est de manière générale en surpoids, le poids a pu s’inscrire inconsciemment comme une valeur, une marque de reconnaissance. Maigrir voudrait dire trahir les siens.

Le poids est devenu une caractéristique identitaire. Or, vous n’êtes pas votre poids ! Encore faut-il convaincre votre inconscient …

Nous aborderons chacun des points plus en détails prochainement.

Psychologie et perte de poids quels liens