Si ça fait des années que vous essayer de maigrir, vous avez certainement déjà pensé à un moment donné que le problème pouvait venir de vos émotions. Le fait de manger vos émotions vous empêcherait de maigrir puisque vous finissez par manger sans faim et sans fin n’est-ce pas ?

Comment travailler sur l’alimentation émotionnelle ?

Mais l’alimentation émotionnelle n’est pas un problème en soi car nous mangeons tous nos émotions. C’est un acte naturel et normal. En effet la nourriture a pour but de nous nourrir mais aussi de nous aider à réguler nos émotions. Se faire un bon resto pour fêter une bonne nouvelle ou finir le pot de glace quand on est déprimé est un classique qu’on a tous au moins connu une fois dans notre vie.

La nourriture émotionnelle devient un problème lorsque c’est la seule réponse possible aux émotions, qu’elles soient positives ou négatives bien que toutes les émotions soient utiles. Je parlerai davantage d’émotions agréables et d’émotions désagréables.

Comprendre le besoin caché derrière une émotion

En général quand on cherche à travailler sur nos émotions, on va essayer de comprendre le besoin qui se cache derrière.

  • la colère appelle au besoin de poser ses limites
  • la tristesse appelle au besoin de réconfort
  • la peur appelle au besoin de sécurité
  • la culpabilité appelle au besoin de réparation
  • la joie appelle au besoin de partage

Ce premier travail de compréhension est très bien car il permet de mettre en lumière le véritable besoin qui se cache derrière une compulsion par exemple. Ca nous donne l’opportunité de combler de manière adaptée le vrai manque pointé par l’apparition d’une émotion.

Les émotions désagréables sont une alerte, elles invitent à faire une pause. Tandis que les émotions agréables nous inspirent et nous invitent à avancer.

Une émotion c’est un mouvement. Il se passe quelque chose dans le corps, on a des sensations physiques bien particulières pour chaque émotion ressentie. Les émotions, c’est la vie. C’est comme une boussole intérieure qui nous permet d’avancer et de réajuster nos comportements envers soi-même et les autres.

D’ailleurs pour repérer vos émotions et comprendre le besoin qui se cacher derrière, vous pouvez utiliser la roue des émotions.

Une émotion peut en cacher une autre

Peut-être qu’aujourd’hui vous avez déjà fait ce travail sur vous, de compréhension de vos émotions. Vous avez même pu constater un effet bénéfique sur votre comportement alimentaire et votre poids. Vous vous sentez libéré depuis des mois et voilà qu’un jour, après une grosse journée bien pourrie au boulot, vous rentrez chez vous et vous craquez. Pas un petit craquage. Le genre de craquage qui vous fait dire “c’est plus fort que moi”, comme si quelque chose avait pris possession de votre corps et avait décidé de ruiner tous vos efforts. Comme si toutes les vieilles habitudes étaient remontées à la surface sans prévenir et vous finissez au beau milieu des emballages vides dans votre cuisine, le regard vide, dans une totale incompréhension de ce qui vient de se passer. Vous ne ressentez plus rien … Ah si, juste une vague de culpabilité accompagnée de reproches et de paroles dévalorisantes que vous n’oseriez même pas prononcer à voix haute.

Que s’est-il passé ?

Ce n’est pas le stress au boulot, vous avez l’habitude.

Ce n’est pas la remarque de votre collègue, vous vous fichez bien de ce qu’elle peut penser de vous.

Ce n’est pas non plus le fait que vous ayez passé une mauvaise nuit.

Ce n’est rien de tout ça et c’est tout ça à la fois.

J’appelle cela l’effet cocotte minute. Mais en réalité ce n’est pas tant l’accumulation de toutes ces choses qui vous ont fait péter un câble. C’est l’émotion ressentie qui a joué le rôle de déclencheur. Parce que ça vous a ramener des années en arrière, lorsque vous étiez petite fille, en classe avec vos camarades et que votre maîtresse vous a fait une remarque devant toute la classe, ce qui a déclenché une émotion de honte tellement forte qu’elle a laissé une emprunte dans votre corps. Rien que lorsque vous y repenser, vous pouvez à nouveau sentir l’ambiance glaçante, les rires de vos camarades et vos joues devenir de plus en plus rouge jusqu’à perdre le contrôle total.

C’est pour ça que desfois on peut avoir des réactions disproportionnées et que personne ne comprend pourquoi on part en crise de larme devant le salon qui n’est pas rangé. Ca n’a rien à voir avec le présent. Ca a tout à avoir avec le passé.

Alors travailler sur nos émotions est une bonne chose mais c’est un travail superficiel car on reste en surface et il suffit d’un déclencheur pour nous faire retomber dans nos vieux schémas.

Notre corps et notre inconscient ont gardé en mémoire absolument tous nos souvenirs, nos sensations, nos émotions, nos pensées, nos croyances, nos comportements depuis notre plus jeune âge. Certains diront même depuis notre vie intra-utérine ou même nos vies antérieures.

C’est comme une grande bibliothèque ou absolument tout est stocké. Il y a des livres qui ont pris plus cher que d’autres. Des souvenirs qui sont restés intactes et d’autres qui ont été oublié parce qu’ils ne sont pas important ou au contraire parce qu’ils sont trop intense.

Notre esprit conscient n’a pas accès à ces données mais le corps lui n’oublie rien. Et les émotions se ressentent dans le corps.

Nos émotions sont un excellent moyen d’aller recontacter nos souvenirs, pour travailler sur nos traumas et nos déclencheurs.

Si on ne fait pas se travail, on répète encore et encore les mêmes schémas alors même qu’on a envie d’en sortir parce qu’on c’est qu’on s’autosabote. C’est le fameux “c’est plus fort que moi”.

Voilà pourquoi travailler sur vos émotions ne suffit pas. Il faut travailler sur votre histoire et vos émotions sont vos guides intérieurs. J’ai mis au point un protocole pour travailler sur la source des émotions, pour mettre de la conscience sur ces éléments déclencheurs et ne plus les subir.

C’est quelque chose que je vous apprends à faire dans l’Académie Mincir Autrement.

Pourquoi travailler sur vos émotions ne suffit pas quand on veut maigrir