Aurélie Nussbaumer Il est 19h. Vous vous apprêtée à préparer le dîner : tomates, mozza et pâtes complètes avec du thon. Le repas fraicheur préféré de toute la famille. 19h30, votre mari et vos deux enfants vous retrouve dans la cuisine pour partager leur journée pendant ce délicieux repas : simple, équilibré et 100% plaisir !
Sauf que la réalité est tout autre … Rembobinons.
Il est 19h. Vous vous posez enfin sur le canapé après avoir passé 43 minutes dans les bouchons (oui vous avez compter tellement ça vous a énervé) et là vous avez une soudaine envie de chips avec un verre de mojito. Ni une, ni deux vous vous enfilez le paquet en quelques minutes a peine. Ce n’est qu’en cherchant encore des chips au fond du paquet vide que vous vous rendez compte qu’il est déjà terminé.
Malheur, vous avez encore craqué 😱
Vous êtes furieuse contre vous-même et quand votre mari vous demande ce qu’on mange ce soir, vous passer vos nerfs sur lui en lui disant que vous n’êtes pas la boniche ici et que s’il voulait manger, il n’avait qu’à cuisiner lui-même !
Ca vous rappelle des souvenirs ? Avouez, nous avons toutes vécu au moins une journée comme celle-là.
C’est la que vous prenez conscience qu’en réalité vous avez mangé non pas par faim mais parce que vous étiez en colère.
Oui, vous avez manger vos émotions !
A force d’avoir enchaîné les régimes, vous vous êtes peu à peu déconnectée de vos sensations. Vous n’arrivez même plus à reconnaitre une envie de manger émotionnelle d’un besoin physiologique.
Rassurez-vous, nous allons voir ensemble comment différencier la faim émotionnelle de la faim physiologique.
Faim émotionnelle VS faim physiologique, quelles différences ?
Il n’est pas toujours évident de faire la différence entre une envie de manger et une vraie faim. Beaucoup de femmes ont recours à la nourriture pour apaiser leurs émotions. Ce qui était ponctuel est devenu une habitude dont il est, aujourd’hui, très difficile de se défaire.
En effet, lorsque le cerveau met en place un comportement (manger une tarte à la fraise 🍓 quand vous êtes triste ou en colère) c’est toujours dans une intention positive (chasser cette tristesse ou cette colère). Si ça marche, il recommence ! Et c’est de cette manière que l’habitude s’installe. Si défaire une habitude n’est pas simple, c’est parce qu’elle fait économiser de l’énergie et du temps à notre cerveau 🧠
Ainsi, pour de nombreuses femmes, manger est la solution pour répondre à une émotion désagréable. Si encore, on mangeait des carottes vous allez me dire ! Mais non, notre cerveau est à la recherche de plaisir pour contrebalancer l’émotion désagréable. C’est pourquoi une tarte aux fraises (ou deux !) sera toujours plus appétissante à nos yeux qu’une carotte 🥕.
Malheureusement, on ne fait que repousser le problème en refusant d’accepter nos émotions si désagréables soient-elles. C’est comme si on étouffait nos émotions avec la nourriture qu’on mangeait. Sauf qu’au bout d’un moment, à force de faire l’autruche, on explose de colère ou en larme devant la caissière du supermarché qui a oublié de d’appliquer une réduction sur le deuxième gel douche à la pastèque. Un scandale !
Bref.
Il est temps de se reconnecter à ses sensations et émotions pour savoir faire la différence entre une faim émotionnelle et une faim physiologique, n’est-ce pas ?
Les signes d’une envie de manger émotionnelle
La première question à vous poser quand vous avez envie de manger est : Comment je me sens ?
Si vous vous sentez bien, sereine, apaisée, vous avez déjà moins de chance d’avoir envie de manger pour répondre à une émotion désagréable comme la tristesse, la colère et même l’ennui ! Parce que, oui, il peut aussi nous arriver d’avoir envie de manger parce que nous nous ennuyons. Dans ce cas-là, occupez-vous avec une activité que vous aimez pour voir si d’ici 10 minutes l’envie de manger est toujours présente ou non.
La deuxième chose à toujours garder en tête est : si vous vous demandez si vous avez réellement faim, c’est probablement que la réponse est non ! Et vous allez vite comprendre pourquoi.
Les signes d’une faim physiologique
Lorsque nous avons vraiment faim, le corps nous envoie des signaux :
- perte d’énergie
- perte de concentration
- gargouillement
- sensation de ventre vide
- maux de tête
Aujourd’hui, vous avez peut-être la sensation de ne plus ressentir ses signaux mais ils sont bien là. Ils ont seulement étaient mis en sourdine à cause des restrictions alimentaires.
Une autre astuce pour différencier l’envie de manger émotionnelle d’un besoin physiologique est de changer l’aliment que vous avez en tête. Si à la place de la tarte aux fraises, on vous donne des carottes, vous avez toujours envie de manger ? Si la réponse est non, c’est peut-être vos émotions qui ne demandent qu’à être entendues !
Comment se reconnecter à sa sensation de faim ?
Dans un premier temps, je vous invite à ne rien manger tant que vous ne ressentez pas de signaux physiques. Faites cet exercice sur un week-end pour être plus rassurée. Il se peut que vous passiez 12h voir même plus de 24h sans rien manger mais ce temps est nécessaire pour vous reconnecter avec les signaux de votre corps.
Si vous trouvez cet exercice trop difficile, je vous encourage à pratiquer la méditation de pleine conscience pendant 5 minutes chaque jour afin d’être attentive à ce qui se passe dans votre corps.
Dans la même lignée, des exercices de Yoga pourront vous aider à reconnecter votre corps et votre esprit qui ont souvent été dissociés avec les tentatives de perte de poids précédentes.
Ce sont d’ailleurs des exercices que je propose aux membres de l’Académie Mincir Autrement.
Je vous invite à tester ces exercices et à nous partager vos astuces en commentaires !
